Il se trouve que Henri Dumolié est un ami et que nous partageons beaucoup d’idées en commun, mais ce n’est pas en raison de cette amitié que je recommande chaleureusement la lecture du livre qu’il vient de publier aux éditions D Gaussen : "Mes années 60 à Marseille – chroniques en noir et blanc». C’est parce que c’est un peinture vivante, et sensible de ce qu’a pu être la vie à Marseille d’un jeune homme engagé politiquement qui a eu l’opportunité de rencontrer Cocteau, Jean Vilar, Roger Planchon, des musiciens de jazz célèbres et d’être immergé dans les milieux du cinéma et du théâtre. Ces rencontres ne sont pas des hasards. Henri Dumolié est une personne dont le dynamisme intellectuel est impressionnant : gros lecteur, cinéphile érudit, amateur de musique et de peinture, il va lui-même à la recherche et à la rencontre de qui semble dû au hasard mais qui, à un moment donné devait se produire.
Avec d'autres amis, il fondera le premier ciné-club populaire de Marseille, ouvert à un large public le dimanche matin. En parallèle, il fondera la revue de cinéma "Contre-champ", avec d'autres jeunes gens comme le futur cinéaste Claude Miller et l'éditeur Gérard Guégan.
Dans ces années 60 il terminera brillamment ses études à l’Ecole de Commerce de Marseille. Plus tard, il sera directeur de l'INA à Marseille, de Canal Marseille et du Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle (CMCA), Il préside aujourd'hui l'association multimédia "Les 7 Portes" à La Friche de la Belle de Mai.
Tout cela est raconté d’une manière très personnelle avec des aller-retours fréquents entre les années 60 et la période actuelle et à ce titre, ce n’est pas un livre de souvenirs comme il en existe tant d’autres.
Enfin (mais cela seul Henri le comprendra), ce livre m’est personnellement cher car j’y retrouve la trace d’une personne qui a contribué à l’ouvrage mais qui n’a pas pu vivre assez longtemps pour en tenir un exemplaire imprimé dans ses mains.
La prochaine séance de signatures du livre aura lieu à Marseille, à l’Atelier des Arts, 85 rue d’Aubagne, le 28 octobre 2015, à partir de 18h30.
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