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lundi 27 avril 2020

A PROPOS DE LA SAGA 87° DISTRICT DE ED MCBAIN

Ed Mc Bain est un auteur américain (1926-2005) surtout connu pour sa série de romans policiers de la saga du 87° District, une série de cinquante six romans publiés en neuf volumes par Omnibus. Il a écrit sous des pseudonymes diverses autres œuvres, en particulier le scénario du film "Les oiseaux" de Hitchcock. 



L'action des romans du 87° district se déroule dans une ville imaginaire, Isola, dans laquelle il n'est pas difficile de reconnaître New York, ville natale de Ed McBain.

La perception des romans de cette saga est ambiguë. Disons qu'il y a des aspects  négatifs et d'autres positifs.

Pour ce qui est du négatif : on sent bien que les 56 romans ont été écrits "à la chaîne", d'une manière un peu industrielle. Beaucoup de situations se répètent, il y a même parfois des confusions entre une situation déjà rencontrée et une autre. Pour des raisons certainement commerciales, le lecteur est aguiché par des descriptions disons assez "lestes" qui ne sont ni érotiques ni pornographiques  mais qui décrivent une société obnubilée par le sexe. Même dérive vers des scènes morbides  avec des descriptions inutilement détaillées. La fin est parfois abrupte, tout juste esquissée (voir le n°14 de la série : Le tueur à lunettes"). Enfin, d'un point de vue de la conduite de l'action, une multitude de personnages secondaires disparaissent aussi rapidement qu'ils sont apparus. 

Mais il y a aussi de la littérature. Des pages d'une incontestable qualité, qui décrivent avec sensibilité et beaucoup de vraisemblance la grande ville New-York, la misère et l'humanité des habitants des bas-fonds, leur solitude, le racisme, le mépris pour les prostituées, l'homophobie, la violence toujours présente. Qui décrivent aussi, sans aucune complaisance, les doutes, les pulsions, les compromissions et parfois les incohérences  ou l'humanité des policiers chargés de gérer ce cloaque. Beaucoup de philosophie aussi, et qui n'est pas de la pacotille car souvent elle renvoie à des interrogations qui ont été celles de penseurs reconnus.

Alors que retenir de tout cela ? Si l'on est intéressé ou intrigué par ce qui précède, il n'y a qu'une chose à faire : lire Ed McBain, lire au moins un de ses livres et le jeter à la poubelle ... ou en lire d'autres.

Pour un premier livre je conseille "Mourir pour mourir", Presses de la Cité.


mardi 22 octobre 2019

IL N'Y A PAS DE CRISE ÉNERGÉTIQUE MAIS UNE CRISE ENTROPIQUE.

Cet article s'inspire d'une émission de France-Culture  "La conversation scientifique" de Etienne Klein, intitulée De l’émerveillement des physiciens. Il y converse avec un brillant physicien Kirone Mallick. Cette émission peut être écoutée grâce au lien suivant :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/de-lemerveillement-des-physiciens

Source de l'image : https://www.connaissancedesenergies.org/quest-ce-que-lentropie-150928

Les médias parlent beaucoup d'une crise actuelle de l'énergie. Ils n'ont pas tort s'ils font référence à une crise de l'énergie "utilisable à moindre coût", le coût étant entendu à la fois dans le sens monétaire et environnemental. Mais cette notion n'a rien de scientifique. C'est un concept économique ou technologique étroitement lié au contexte et à la nature des activités humaines. Pour les physiciens, les cosmologues, et autres scientifiques, le concept d'énergie a une toute autre signification.

Paradoxalement il est pourtant assez difficile de définir ce qu'est l'énergie. Quand on consulte des publications de vulgarisation on s'aperçoit que l'énergie est généralement définie par extension, c'est-à-dire par une énumération d'exemples de ce que peut recouvrir le terme : chaleur, mouvement, électricité, etc. Une telle définition n'est évidemment pas satisfaisante : elle ne saurait être exhaustive et ne caractérise pas l'énergie en soi, mais ses conséquences. Pour avoir une définition plus rigoureuse, il faut se tourner vers des publications scolaires ou universitaires. Au fil des équations qui régissent les transformations des systèmes on voit apparaître "quelque chose" que l'on a appelé "énergie", quantité qui a la propriété très remarquable d'être constante au fil du temps pour un système isolé (non soumis à l'action d'autres systèmes). En d'autres termes, pour de tels systèmes, l'énergie se conserve, comme l'exprime le premier principe de la thermodynamique. Soyons plus précis. Que signifie "l'énergie se conserve" ? Imaginons un système (une machine par exemple) qui, entre deux instants 1 et 2 se trouve dans deux états différents (certains de ses constituants se sont déplacés, d'autre se sont échauffés, etc.) Si on fait le bilan de toutes les formes d'énergie présentes à l'instant 1 et de celles présentes à l'instant 2, on peut calculer (parfois mesurer) que ces deux bilans sont égaux. C'est ce que Lavoisier a résumé par une phrase restée célèbre (mais il n'introduisait pas le concept "énergie") : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», phrase elle-même issue de la maxime du philosophe grec Anaxagore : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».

Il résulte de ce caractère conservatoire que nous ne pouvons ni créer, ni "dépenser" de l'énergie. Tout ce que nous pouvons faire c'est transformer certaines formes d'énergie en d'autres. Si on s'en tient à ce constat, il n'y a stricto sensu aucune crise énergétique au niveau de la planète (puisque la quantité totale d'énergie se conserve au fil du temps).

Mais là ou le bât blesse c'est que toutes les formes d'énergie ne sont pas égalent utilisables par les humains. Prenons un exemple : je remplis le réservoir de ma voiture avec de l'essence à un certain instant. Au bout de quelques centaines de kilomètres, je vais être obligé de le remplir à nouveau. Tous les raisonnements sur la conservation de l'énergie n'empêcheront pas que mon réservoir va être vide et que je vais faire une nouvelle ponction sur des  réserves fossiles qui deviennent rares ! Quel est ce mystère ? La loi de conservation de l'énergie n'est pas en cause. Effectivement l'essence de mon réservoir a permis que je me déplace, mais elle a aussi servi à échauffer mon moteur, à échauffer mes pneumatiques au contact de la chaussée, à vaincre la résistance de l'air. L'énergie potentiellement contenue dans  mes 40 ou 50 litres d'essence se retrouve bien dans le bilan énergétique. Il n'y a pas eu de "perte", mais production de diverses formes d'énergie que je ne pourrai jamais utilement récupérer.

En résumé, le concept énergétique, que tout le monde semble comprendre intuitivement, est une mesure de la quantité d'énergie et non pas de sa qualité.

Mais peut-on mesurer la qualité de l'énergie ? Il faut s'entendre sur ce que signifie le mot "qualité" et ne pas lui donner un sens anthropomorphique qui signifierait "ce qui nous est utile". Il faut le penser en termes d'ordre et de désordre dans l'organisation de la matière. Sous cette réserve la qualité de l'énergie est mesurée par la variation d'une quantité physique appelée "entropie". La seconde loi de la thermodynamique (dont Einstein avait estimé que c'était la loi la plus importante de la physique classique) nous apprend que l'entropie d'un système isolé (son état de désorganisation) ne peut que croître lors de la transformation des systèmes au cours du temps. Le concept d'entropie est beaucoup moins connu du grand public que celui d'énergie. Sans doute car il est beaucoup moins intuitif et que son exposition rigoureuse demande des développements mathématiques plus élaborés. 

Ce qu'apporte l'entropie au principe de conservation c'est la flèche du temps, le fait que le temps s'écoule dans un sens déterminé (du passé vers le futur). Un exemple : le premier principe nous apprend que si on met côte à côte deux morceaux de métal, l'un chaud et l'autre froid, la température des deux corps va s'uniformiser (le premier devenant plus froid, le second plus chaud). Mais ce même principe n'empêche nullement qu'une seconde transformation thermique se produise, ramenant les deux corps à leurs températures initiales. Or cette transformation est impossible, tout comme est impossible le fait qu'une pierre lâchée d'une certaine hauteur remonte spontanément à son altitude initiale après sa chute. Le second principe de la thermodynamique introduit la notion d'irréversibilité. 

C'est cette irréversibilité qui est la clé de ce que l'on appelle "le problème énergétique" ; c'est elle qui est responsable du fait que, ayant brûlé un morceau de charbon, nous ne pourrons jamais le reconstruire à partir de la chaleur émise. C'est à ce titre que l'on devrait parler aujourd'hui de crise entropique, et non pas de crise énergétique. Mais que changent les mots à la réalité du problème ? Peu de choses si l'on examine les conséquences !

(à suivre dans un prochain article)

jeudi 10 octobre 2019

LE MYSTÈRE DU VOL AJACCIO-NICE (11 SEPTEMBRE 1968)

Emanuel Macron vient de demander à la Ministre des Armées de mettre en oeuvre la procédure de déclassification de certains documents (classés "secret défense") qui pourraient éclairer les circonstances de la tragédie du 11 septembre 1968. Ce jour là la Caravelle effectuant le vol Ajaccio-Nice s'est écrasée en mer peu de temps avant son atterrissage.  Un drame qui a coûté la vie à 95 personnes (aucun survivant).




Que s'est-il passé ? Le quotidien Le Monde du 10 septembre 2019 rappelle ainsi les circonstances de l'accident :

" Ce mercredi 11 septembre 1968, le temps est idéal. Ciel bleu sur toute la ligne entre Ajaccio et Nice. Pas un nuage à l’horizon, aucune turbulence à prévoir. Il est 10 h 30. Le vol AF 1611 a décollé de l’aéroport Campo Dell’Oro il y a une vingtaine de minutes et son atterrissage à Nice-Côte d’Azur est imminent. Dans le cockpit de la Caravelle, le commandant Michel Salomon, 36 ans, 8 745 heures de vol, a prévenu l’équipage. Son copilote, Emile Duvinage, 33 ans, 4 225 heures de vol, et le mécanicien Roger Juan, 39 ans, 4 304 heures de vol, sont fin prêts pour négocier une approche a priori sans problème. A bord, les 89 passagers et les 3 membres d’équipage [NdR : il semble en fait qu'ils étaient 6] ont attaché leurs ceintures. Soudain, à 10 h 31, la tour de contrôle niçoise reçoit ce message : « J’ai le feu à bord. On va crasher, c’est sûr ! » Silence. Deux minutes interminables s’écoulent. A 10 h 33, la tour de contrôle annonce : « Contact perdu à 20 milles au sud d’Antibes». L’appareil a disparu des radars. Il s’est abîmé dans l’eau à proximité de la côte. Moins d’une heure plus tard, les premiers secours arrivent sur zone. Ils repêchent des débris de carlingue, des cadavres déchiquetés, des affaires personnelles… Seuls quinze corps, ou ce qu’il en reste, sont identifiés. Ils seront enterrés au cimetière d’Ajaccio, où un mémorial leur sera consacré".



Le rapport officiel conclut à un incendie dans les toilettes de l'appareil, soit en raison d'une défaillance électrique d'un chauffe-eau, soit d'une négligence. Mais très vite on apprend que des exercices militaires étaient prévus dans la zone : des tirs d'essai de missiles "à blanc". Le vol AF1611 aurait-il été atteint par un de ces engins ? Des experts ont rapidement affirmé que l'hypothèse n'était pas crédible car un missile aurait désintégré l'appareil, alors que les débris (trouvés dans un rayon de 300 m seulement) montrent que l'appareil était intact lors de son contact avec la mer.  Mais ces missiles d'essai sont dépourvus de leurs charges explosives. L'hypothèse  est donc compatible (ce qui ne signifie pas qu'elle est avérée) avec l'impact d'un missile non chargé qui aurait pu endommager définitivement la Caravelle sans la faire exploser.

Au fil de plusieurs enquêtes le doute s'installe : le rapport "officiel" est succinct ; la "boîte noire de l'appareil a été retrouvée mais n'aurait pas pu être exploitée; des témoignages ne sont pas approfondis ; des pièces manquent au dossier ou sont inaccessibles (secret défense). Du côté des autorités, on fait confiance au démenti formel  de l'Armée. Une association a été crée à l'initiative de deux fils de victimes (les frères Paoli) qui demandent (et obtiennent) la réouverture du dossier. Un livre très documenté est publié par les journalistes Jean-Michel Verne et Max Clanet (Secret d'Etat, ed. Ramsay, 2008). Un juge d'instruction est désigné (le juge Chemama) qui estime que la thèse d'un tir de missile accidentel touchant l'arrière de l'appareil « doit être prise très au sérieux », selon un document dont l'AFP a pris connaissance (source : Le Parisien du 5 juillet 2019).

Affaire à suivre donc, en espérant que le déclassement soit effectif et apporte quelques lumières sur un dossier douloureux.

lundi 30 septembre 2019

HABLANDO DE LINKEDIN



(Soy francès, no escribo bien su idioma)
La red de Linkedin es probablemente la red profesional más famosa del mundo. ¿Por qué "profesional"? Porque su objetivo principal es conectar a los solicitantes de empleo y los empleadores, compartir experiencias de trabajo, proporcionar asesoramiento sobre contratación, presentar ideas sobre productos o métodos, etc. Todo esto es muy encomiable y no merece ninguna crítica. Lamentablemente, se ha producido un desliz del cual trataré de dar mi propia visión. Solo puede ser parcial y se basa en lo que leo y los 1300 contactos (aproximadamente) que tengo en esta red. ¿Por qué criticar a Linkedin cuando es fácil dejarlo definitivamente ? Porque hay varios contactos que comparten publicaciones interesantes y no tengo otra forma de conservarlos porque no los conozco personalmente.

El "deslizamiento" del que hablé, se caracteriza, en mi opinión, por varios puntos que enumeraré.

1 ° / Una tendencia marcada a lo que llamo "la tontería": publicar la foto de un lago de montaña al atardecer, acompañada de una frase como : "¡Qué serenidad!", O " Aquí encuentras a ti mismo "o" ¡Que el mundo es hermoso cuando sabes cómo mirarlo! ", etc. Seguramente recibirás docenas de recomendaciones o comentarios,. Mejor,  si publicas la foto de una mujer" sexy "con un comentario con una connotación pseudo-filosófica: "¿Quién soy yo realmente?" o "¿ Donde voy?" o "¿Por qué tanta soledad?", etc. Éxito asegurado.
2 ° / Un respeto sin matices ni espíritu crítico para cualquier publicación proveniente de una persona poderosa, jerárquicamente alta o que tenga una audiencia probada. Estas personas pueden escribir cualquier tontería, están seguros de tener cientos de recomendaciones. Y cuando hablo de "estupidez" no digo que dicen cosas con las que no soy de acuerdo (la diversidad de opiniones es algo normal) sino palabras de gran banalidad, sin alcance ni profundidad. 
3 ° / Un gusto pronunciado por las noticias, especialmente políticas, no retransmitidas  por los medios tradicionales. Publique información  sobre sobornos o fraudes desconocidos: éxito asegurado. Ciertamente, es saludable actualizar las  faltas ignoradas. El problema es que con demasiada frecuencia esta información proviene de sitios muy confidenciales que no citan, o de manera imperfecta, sus fuentes.
4 ° / De manera más general, la ausencia de citas de las fuentes es una práctica habitual. Uno cita una frase de un autor sin decir  de qué obra  viene; otro publica una foto de un texto sin mencionar su origen o, por supuesto, el contexto. Si la frase, incluso anónima, está "bien  escrita", puede esperar algunas docenas de recomendaciones, incluso cientos.

dimanche 29 septembre 2019

QUELQUES REFLEXIONS A PROPOS DE LA BATAILLE DE STALINGRAD

N'étant pas historien je n'ai pas la prétention de fournir ici un récit détaillé de la bataille de Stalingrad ; ni celle d'analyser les stratégies mises en oeuvre, car je ne suis pas militaire. D'excellents ouvrages ont été écrits sur le sujet et des vidéos bien documentées sont disponibles. Je me contenterai ici de souligner quelques aspects significatifs. Sur le fond du sujet, mon propos est de donner la vision de quelqu'un qui est né après la guerre, une génération pour qui le mot "Stalingrad" évoquait encore le symbole d'une des plus sanglantes et longues batailles de l'Histoire, un coup d'arrêt décisif porté à l'hégémonie militaire du Reich. Pourquoi évoquer ce symbole ? Parce que j'ai le sentiment (je m'en expliquerai plus loin) qu'il n'en est plus un, hormis dans un cercle très restreint qui est essentiellement celui des historiens.


Il y a, à mon avis, un oubli de ce qu'a signifié la bataille de Stalingrad et il me semble que cet oubli est lié à deux facteurs principaux.

Le premier est que le nom de Staline est irrémédiablement lié aux atrocités de sa dictature. Pour les états démocratiques (ou qui se prétendent tels), Staline est un repoussoir. C'est totalement légitime. Des millions de morts, de déportés, de condamnés au mépris de la plus élémentaire conception de ce que devrait être un état de droit, avec en toile de fond, un culte bien organisé au "Petit père des peuples".


Une religion laïque ?

Lénine d'ailleurs en a été conscient. Dans un post-scriptum de son testament (4 janvier 1923) il écrit : " Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l’est pas dans les fonctions de secrétaire général. Je propose donc aux camarades d’étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste et pour nommer à sa place une autre personne qui n’aurait en toutes choses sur le camarade Staline qu’un seul avantage, celui d’être plus tolérant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camarades, d’humeur moins capricieuse, etc."

La deuxième raison, qui me semble prégnante dans l'oubli de Stalingrad, est l'attribution de la victoire finale contre le nazisme aux soldats américains. Une enquête qui figure sur le site "http://www.slate.fr/story/88935/defaite-nazis-sondage", indique que, en 1944, 61% des sondés pensaient que le principal acteur de la victoire était l'URSS. En 2004, 58% pensent que ce sont les USA.  Entre 1944 et 2004 le vent de l'Histoire a soufflé, avec des rafales qui sont : la révélation des crimes de Staline, la Hongrie et la Tchécoslovaquie, la crise de Cuba, etc. 

La bataille de Stalingrad a duré du 17 juillet 1942 au 2 février 1943.  La date du 17 juillet 1942 est celle du début de l'avancée de la Wehrmacht vers la ville, soit le début de l'occupation de la boucle du Don. Celle du 2 février 1943 est celle de l'orde de reddition qu'a donné Paulus à ses troupes. La bataille aura donc duré 6 mois! Six mois avec, dans les moments les plus dramatiques et les plus sanglants, des conditions hivernales draconiennes aussi bien pour les Allemands que pour les Soviétiques. Peut-être plus pour les Allemands qui étaient moins bien équipés, n'avaient pas tiré toutes les leçons de la débâcle hivernale de Napoléon et avaient sous-estimé la résistance du peuple russe et de ses soldats. "En dix jours nous liquiderons Stalingrad" avait dit Paulus (citation approximative et de mémoire). Il ne réussira jamais à occuper totalement et définitivement la ville.


Général Paulus
Il est vrai que le choix de Paulus pour commander l'offensive sur Stalingrad n'a pas été une initiative heureuse pour le Reich. Paulus était un général doté de toutes les qualités nécessaires à un officier d'état-major, mais qui n'avait jamais eu l'expérience du commandement d'une grande armée (la VI° armée) en temps de guerre. Il sera fait prisonnier pendant 11 ans après sa reddition à Stalingrad, puis s'installera à Dresde en RDA. Son activité et ses prises de position, après la guerre, laissent penser penser qu'il n'était pas un partisan convaincu du national-socialisme.

Côté soviétique, la défense de Stalingrad est confiée à un général expérimenté, dont la formation n'a rien à envier à celle de Paulus : Vassili Ivanovitch Chouïkov.


Général Tchouikov
Chouikov, issu d'une famille de paysans, était un général formé à la renommée Académie militaire Frounzé, énergique, capable de décisions rapides, toujours brillant dans ses actions de commandement militaire. Après sa résistance à Stalingrad il reçoit le titre de "Héros de l'Union Soviétique" et commande l'armée qui prendra Berlin (dont il recevra lui-même la reddition). Il recevra le titre de maréchal en 1946, aura de très hautes responsabilités et restera toujours fidèle au régime communiste.

Beaucoup de choses séparent Paulus et Chouikov. Beaucoup de choses les rapprochent aussi. Ce qui les séparent c'est d'abord la conviction idéologique : mitigée chez Paulus ; totale chez Chouikov. Ce sont aussi deux psychologies différentes : un stratège allemand prudent et parfois hésitant (hésitations qui expliquent peut-être que, après avoir refusé les propositions de reddition honorables des Soviétiques, il se soit finalement rendu sans chercher à provoquer une apocalypse finale)  ; en face un tacticien soviétique réaliste et prompt à la décision qui obéit à lettre aux directives de Staline (tenir coûte que coûte) et à ses propres convictions. Ce qui les rapprochent c'est d'avoir tous les deux vécus dans un enfer, physiquement exposés, un enfer où ils ont vu l'armée dont ils avaient la charge progressivement décimée.

En son temps (qui n'est pas le nôtre) la bataille de Stalingrad a eu un impact considérable. Elle a montré à l'opinion publique occidentale que l'armée allemande pouvait être vaincue et a marqué un tournant dans la conduite de la guerre, un regain d'optimisme ; elle a galvanisé le peuple russe en lui montrant les potentialités que possédait son armée, héroïque, compétente et disciplinée. Aux dires des témoins elle a fortement déstabilisé Hitler et, par conséquent le peuple allemand.

Il reste toutefois des torrents de sang sur cette terre baignée par le Don et par la Volga. Des centaines de milliers de cadavres, toutes nationalités confondues (allemands, roumains, russes, ...), presque un million pour la totalité du front de l'Est. Un million d'êtres parmi lesquels "des Mozart qu'on a assassinés", des poètes, des ouvriers, des agriculteurs, des scientifiques ... et des anonymes dont le vent a emporté la poussière et le nom. RIP.


















dimanche 17 février 2019

LE PRINCIPE DE PETER ET LE SEUIL D'INCOMPETENCE

Le principe de Peter (1919-1990), si on accepte sa logique (qui est solide), a des conséquences importantes : dans toute entreprise, organisation ou administration les dirigeants de plus haut niveau sont des incapables ! Pourquoi ? Parce qu’ils ont obligatoirement atteint leur seuil d’incompétence. Quel est le raisonnement de Peter ?



Le raisonnement est basé sur une conjecture (affirmation très probable mais que l'on ne peut pas démontrer) : la progression dans les compétences, dans un domaine donné, a obligatoirement une limite. La limite peut résulter de l'état de santé, de l'âge, de l'impossibilité de se mettre à niveau, etc.

 Imaginons une entreprise dans laquelle il y a de «mauvais» et de « bons » employés ». Disons pour simplifier :

·     D’une part des employés qui ne font pas preuve d’initiatives, qui refusent ou sont incapables de se former pour des tâches de plus haut niveau, qui n’ont pas d’esprit d’équipe, etc. Ceci dit ces employés peuvent être « dans la vie « civile » les meilleurs des hommes.

·     D’autre part des employés qui possèdent les caractéristiques inverses : ils cherchent l’excellence dans les tâches qu’on leur confie, sont à l’affût de connaissances ou compétences nouvelles, etc. Inversement ils peuvent, dans leur vie privée, être parfaitement odieux.

Quel va être le sort de ces deux catégories ? Il est clair et prévisible :

·     Les premiers vont stagner dans leur poste, ce qui n’est pas illogique dans une stratégie d’entreprise. C’est logique mais non obligatoire. Il serait possible d’essayer de comprendre  les raisons de cette inappétence, de discerner s’il existe des antagonismes personnels, des raisons physiques ou psychologiques qui expliquent ce comportement, etc.  Mais combien de DRH ont les compétences et l’envie d’effectuer ce travail  ?

·     Les seconds par contre vont être promus. On leur confiera des responsabilités de plus haut niveau, accompagnées d’un poste plus élevé dans la hiérarchie et les avantages matériels correspondants. C’est un travail que les DRH affectionnent car il est supposé améliorer la qualité de l’entreprise, donc valoriser la qualité de leur propre travail. Par ailleurs on ne peut nier que cette promotion des « bons » est logique quelles que soient les qualité morales de la personne concernée. Sauf exception les PDG se soucient peu de cet aspect. Ce qui leur importe est le montant des dividendes qu’il pourront distribuer aux actionnaires et les avantages matériels qu’ils pourront s’octroyer.

Mais que va-il se passer par la suite ?

Pour les « mauvais » l’affaire est close. Ils attendront avec résignation leur retraite en essayant de compenser par des activités extérieures la pauvreté de leur activité professionnelle.

Pour les « bons » les choses se compliquent. Ils ont évidemment l’ambition d’aller de plus en plus haut et vont faire tous les efforts possibles à cet effet. En toute logique ces efforts vont être récompensés et ils vont progresser dans la hiérarchie.

Mais c’est là qu’intervient le « principe de Peter » qui postule qu’aucune progression des compétences ne peut être durable et qu’il survient un moment où apparaît un seuil d’incompétence.

Parler de « seuil d’incompétence » ne signifie pas que l’on devient subitement idiot mais que l’on a épuisé ses possibilité de progression. Or les progressions antérieures ont placé ce genre de personne à un niveau qui les rend impossibles d’être compétent dans le nouveau poste qui lui est confié.

Le désastre est que beaucoup de ces personnes puissantes, devenues incompétentes, occupent des postes de premier plan dans les entreprises, l’administration ou la politique. On constate leur incompétence dans le fait qu’elles se contentent de déléguer, de participer à des colloques ou conférences, n’expriment que des généralités sans intérêt et que, lorsqu’il leur advient de prendre une décision elle est souvent malencontreuse.

On peut objecter au principe de Peter plusieurs arguments :

·     Certaines « charges », y compris dans l’administration de la justice ou de la médecine, ne résultent pas de l’observation de compétences particulières mais de la notoriété de la famille. Mais d’un point de vue éthique cette observation est évidemment condamnable.

·    Il existe des entreprises où l’on prend garde à ne pas tomber dans ce biais (le principe de Peter). Je n’en connais pas, mais je ne nie pas qu’il doit en exister.




mardi 20 novembre 2018

LE PROBLÈME DE LA SOMME ET DU PRODUIT



Le problème du produit et de la somme de deux nombres est un divertissement mathématique très connu. Toutefois il me semble que, bien qu’il ne demande que des connaissances mathématiques élémentaires, c’est un des problèmes parmi les plus beaux par la simplicité de son exposé, son caractère déroutant et le peu de moyens qu’il nécessite pour le résoudre (ce qui ne veut pas dire qu'il soit facile ).



Le problème s’énonce ainsi : un comparse choisit deux nombres entiers X et Y différents, supérieurs à 2 et inférieurs à 100. Il garde secrets ces deux nombres mais fournit à un ami Paul leur produit (p) et à une amie Sophie leur somme (s).  Ni Sophie ni Paul ne connaissent les valeurs communiquées à l’autre personne. Il leur demande d’en déduire quels sont les deux nombres X et Y. Le dialogue suivant s’engage :

  1.       Paul : je ne connais pas les deux nombres X et Y.
  2.       Sophie : je savais que tu ne les connaissais pas.
  3.       Paul : alors maintenant que tu m’as dit ça, je les connais.
  4.       Sophie : alors, maintenant, je les connais aussi.


Quels sont les deux nombres X et Y ?

lundi 29 octobre 2018

NIETZSCHE : "UNE LECTURE ONTOLOGIQUE"

Je recommande fortement les dix articles que Jean-Pierre Vandeuren a consacré à une "lecture ontologique de Nietzsche" en relation avec la pensée de Spinoza. J'ai rassemblé ces articles dans le texte ci-dessous.



UNE MERVEILEUSE PHOTO DE LA VOIE LACTÉE

Cette merveilleuse photo a été publiée par le site futura-sciences et les commentaires ceux ceux du journaliste Xavier Demeersman. La photo a été prise par Brad Goldpaint . 

"Cette photo a obtenu à la fois le Grand Prix du Insight Investment Astronomy Photographer of the Year et le Premier prix dans la catégorie People and Space [...]. Le paysage (la photo a été prise à Moab dans l'Utah) qui l'entoure donne l'impression d'être sur une autre planète, loin de la Terre. Peut-être Mars, par ses couleurs et ses canyons ; ou peut-être sur une lointaine exoplanète. Mais des objets célestes, visibles de notre planète bleue, se distinguent : la Lune et, en haut à gauche, la petite tache aplatie, Andromède, notre grande galaxie voisine. Au loin, comme posé sur l'horizon, le ventre gonflé d'étoiles du centre de la Voie lactée".



vendredi 19 octobre 2018

PROBLÈME D'ARITHMÉTIQUE : DEUX NOMBRES PREMIERS ENTRE EUX ET AYANT CHACUN 2017 DIVISEURS

Un problème d'arithmétique facile si on a quelques souvenirs des cours du lycée !
Trouver deux nombres entiers positifs différents ayant chacun exactement 2017 diviseurs (y compris le nombre lui-même et 1) et tels que ces deux nombres soient premiers entre eux. 
On ne demande pas de fournir de les nombres eux-mêmes mais la méthode pour les obtenir. Et bien entendu il ne suffit pas de trouver une solution par hasard !


mercredi 26 septembre 2018

JORGE LUIS BORGES, LE CHAT DE SCHRÖDINGUER ET LA PHYSIQUE QUANTIQUE


Jorge  Luis Borges (1899-1986) est un écrivain et poète argentin mondialement célébré. Il a été souvent cité pour le prix Nobel sans l’obtenir, et certains pensent que ses opinions politiques conservatrices en sont la cause.
De son propre aveu, Borges n’avait aucune connaissance en physique, mais il a écrit une courte nouvelle “El jardín de los senderos que se bifurcan”  (non publiée en français, à ma connaissance, et que l’on pourrait traduire par "Le jardin des chemins qui se séparent") dans laquelle il a une prémonition d’une des théories de la physique quantique.  Mais avant d’en arriver à cette prémonition, je dois faire un large détour par une explication, aussi simple que possible, de ce qu’est la physique quantique, faute de quoi la prémonition dont j’ai parlé serait incompréhensible.



Jorge Luis Borges


samedi 22 septembre 2018

¿CÓMO LEER LA HORA UTILIZANDO LA OSA MAYOR ?



Discúlpeme las faltas de ortografía y otras. Soy francés. No escribo bien su idioma.


Los métodos astronómicos de conocer la hora local han sido principalmente útiles para los marineros de antaño. Hoy en día, son esencialmente un ejercicio interesante para los astrónomos principiantes. Describiremos aquí el método para conocer la hora usando la constelación más conocida: la Osa Mayor. Nuestro reloj estrella tiene la estrella polar como su centro, y tiene una sola aguja: la línea que une la estrella polar a las dos estrellas extremas de la Osa Mayor (los Guardias). Es la alineación de los Guardias lo que permite localizar el polar.




Fuente: http://www.aafc.fr/?post/2012/Petite-Revision-of-the-nights-of-the-cities

Suponemos aquí que el lector sabe cómo reconocer al Gran Oso y al Polar y que conoce los conceptos básicos del movimiento de la Tierra alrededor del Sol (rotación y revolución). Si este no es el caso, innumerables libros o sitios lo informarán.

Nuestro reloj tiene varias características:


  • Primero, como hemos dicho, ella solo tiene una aguja.
  • Luego, esta aguja gira en la dirección opuesta a la de los relojes y relojes convencionales en el sentido de las agujas del reloj (esto se debe a la dirección de rotación de la Tierra sobre sí misma).
  • Por último, para facilitar la lectura de las veces la línea imaginaria centrada Polar tiene 24 divisiones y 12 no (como la rotación de la Tierra misma tiene una duración de 24 horas (más o menos).
http://www.micosmos.com/didactica/reloj_estelar/reloj_estelar.htm


En lo que sigue, todas las horas son horas UTC. Recordemos que la hora UTC, adoptada por casi todos los países, es una extrapolación del tiempo dado por el meridiano de Greenwich y se basa en la división del planeta en zonas horarias.

Fuente: https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_universel_coordonn%C3%A9#/media/File:Standard_World_Time_Zones.png

El uso de nuestro reloj estelar es basado en un hecho astronómico:  El 9 de marzo a la medianoche (UTC), y con independencia del año, la punta de la aguja ficticia exactamente 0h (o 24 horas, lo que es lo mismo). Obviamente, es esencial tener una posición de partida para seguir los movimientos de la aguja y es el 9 de marzo lo que nos servirá de referencia. Tenga en cuenta que el razonamiento en UTC garantiza que esta posición inicial sea casi la misma en todas partes (pero en momentos diferentes que corresponden a diferentes tiempos de 0hUTC).


Dijimos arriba "bastante": de hecho, las zonas horarias a veces son extrañamente cortadas. Volveremos a este punto más adelante.


Otro punto astronómico fundamental es que, debido a la revolución de la Tierra alrededor del Sol, el 0h UTC se desplaza todos los días por 4 min.


Supongamos ahora que estamos al sur de Portugal el 25 de septiembre. Observe la posición de la aguja ficticia y suponga que marca alrededor de las 22 h (en el circulo de 24 horas); la precisión de los minutos solo puede ser muy pequeña.


Entre el 9 de marzo y el 25 de septiembre, pasaron 6 meses y 14 días.


Multiplique la cantidad de meses por 2: 6x2 = 12. ¿Por qué esta multiplicación? Porque si se admite que un mes es de 30 días, por lo que 6 meses corresponden a los 180 días, la media noche estelar compensará 4x180 = 720 minutos = 12 días (dos veces el número de meses).


Multiplique la cantidad de días por 4 min para que el desplazamiento corresponda al número de días restantes: 14x4 = 56 min.


El turno de medianoche estelar total es por lo tanto: 720 + 56 = 776 min, es decir, 77/24 = 32h 25 min, es decir (módulo 24): 8h 24 min.


¿Deberíamos agregar o quitar este cambio en la hora leída en la aguja celestial? La norma, que es fácil de entender por pensar en cómo el cambio se lleva a cabo, es que si la fecha es anterior al 9 de marzo, añadir el desplazamiento y restando lo contrario.


En nuestro ejemplo, es necesario restarlo y, por lo tanto, el tiempo exacto es 22 - 8h24 = que podemos redondear a - 4 h en vista de las incertidumbres de la lectura. Para tener un número positivo añadimos 24h: es por lo tanto 20 h.


Sin embargo, debemos tener en cuenta el horario de verano en Portugal y restar una hora, es decir: 20h -1h = 19h (para otros países, consulte la legislación vigente).


Estrictamente hablando, la longitud debe ser tomada en cuenta. Creemos que la precisión que se puede esperar no lo requiere.


Consejos prácticos:
  • No creemos que la precisión, por varias razones que no enumeramos pero cuya principal es la lectura de la aguja ficticia, pueda ser de menos de media hora.
  • No debería ser difícil construir un círculo transparente con una aguja para mejorar la observación.
  • La principal fuente de error es que a veces olvidamos que leemos el tiempo en un reloj ficticio dividido en 24 horas (y no 12 horas) con una rotación de la aguja en la dirección opuesta al sentido habitual. Por lo tanto, es conveniente tener a mano una copia de este círculo (vea la ilustración de arriba).


COMMENT LIRE L'HEURE EN UTILISANT LA GRANDE OURSE ?

AUTEUR DE L'ARTICLE : Patrick Olivero

Les méthodes astronomiques permettant de connaître l'heure locale ont essentiellement été utiles aux marins d'antan. Aujourd'hui elles constituent essentiellement un exercice intéressant pour les astronomes débutants. Nous décrirons ici la méthode permettant de connaître l'heure en utilisant la constellation la plus connue : la Grande Ourse. Notre horloge stellaire a pour centre l'étoile plaire et ne possède qu'une seule aiguille : la ligne qui joint la polaire aux deux étoiles extrêmes de le Grande Ourse (les Gardes). C'est l'alignement des Gardes qui permet ( en reportant 5 fois le segment qui les joint) de repérer la polaire. 



Source : http://www.aafc.fr/?post/2012/Petite-r%C3%A9vision-des-nuits-des-%C3%A9toiles



samedi 15 septembre 2018

ALGUNOS CONSEJOS PARA MIRAR EL CIELO NOCTURNO EN INVIERNO, A SIMPLE VISTA.

Autor del artículo: Patrick Olivero.



Discúlpame. No escribo bien su idioma. Soy francés.



En invierno, el cielo nocturno es hermoso. Para admirarlo obviamente se requiere que el cielo esté despejado y que se encuentre en un lugar alejado de las luces artificiales. Este artículo da algunas indicaciones que pueden ser útiles para un observador principiante, confundido por la aparente complejidad del espectáculo. Todo lo que sigue se refiere solo a la observación a simple vista (lo que todos pueden hacer sin el uso de binoculares o telescopios) en el hemisferio norte (Europa, por ejemplo).





¿Qué vemos cuando miramos el cielo a simple vista?



En primer lugar, las estrellas, que nos parecen innumerables pero que de hecho son solo unos pocos miles visibles a simple vista. Todos ellos pertenecen a nuestra galaxia, la Vía Láctea, (una galaxia es una reunión de estrellas en un lugar específico en el cielo), es decir, forman nuestros "suburbios" ya que consideramos que la Vía Láctea contiene 200 mil millones de estrellas . Vemos estas estrellas porque están relativamente cerca (pero todavía a una distancia de varios años luz) o muy brillantes. Pero estas pocas miles de estrellas son suficientes para dar la impresión (falsa) de que es difícil orientarse en el cielo nocturno.



Tradicionalmente se agrupan en "constelaciones".Una constelación no es un objeto astronómico. Es solo una representación muy antigua de cómo nos aparece el cielo. Entre dos estrellas de la misma constelación, generalmente no hay relación y, a menudo, están muy separadas. Pero las constelaciones brindan información valiosa para orientarse.



 Un punto muy importante  es que las estrellas, en la escala de algunas generaciones, siempre ocupan la misma posición en el cielo. Su movimiento aparente es el resultado de la rotación de la Tierra sobre sí misma y la revolución de la Tierra alrededor del Sol.





Como resultado, hay tres tipos de constelaciones: las que son visibles todo el año, las que son visibles solo en verano y principios del invierno, y las que solo son visibles en invierno o temprano de verano Una consecuencia práctica es que si un día se observa que una estrella se levanta o se acuesta en un lugar particular del paisaje, siempre se la verá alzándose o recostándose en el mismo lugar. No al mismo tiempo, debido a los movimientos de la Tierra, pero siempre en el mismo lugar.

Representación tradicional de las constelaciones que cruza el Sol en su aparente carrera anual


Nota: Las líneas que conectan las estrellas en los dibujos de la constelación son obviamente líneas ficticias para una fácil visualización.

La Vía Láctea es, como hemos dicho, nada más que nuestra propia galaxia que vemos, de alguna manera "por rebanada". Aparece como una nube blanca que en realidad está compuesta de miles de millones de estrellas.

Podemos observar a simple vista algunas otras galaxias (Andrómeda por ejemplo). Pero eso requiere ojos muy buenos, condiciones de observación muy favorables y saber exactamente dónde están. A simple vista, aparecen como un pequeño copo blanquecino. Es poco probable que un observador novato pueda detectarlas.




En segundo lugar, y dependiendo de la fecha de la observación, también se pueden observar planetas. Los planetas son objetos oscuros (no emiten luz y, si los vemos, es porque están iluminados por el Sol). De hecho, solo hay cinco planetas que son visibles a simple vista: Mercurio, Venus, Marte, Júpiter y Saturno. A diferencia de las estrellas, no tienen una posición fija en relación con las constelaciones y se necesitan tablas digitales (llamadas "efemérides") para saber si son visibles y para poder localizarlas. Para diferenciar entre un planeta y una estrella, debes verificar si la estrella parpadea o no. Una estrella emite luz que brilla cuando pasa a través de la atmósfera. Por otro lado, un planeta no es luminoso y aparece como una luz fija.

Algunas indicaciones: es muy difícil ubicar a Mercurio porque este planeta siempre está muy cerca del sol; Venus es muy reconocible (especialmente después del atardecer o antes del amanecer) porque es muy brillante, mucho más que todas las estrellas visibles (con la excepción de Sirio); Marte es reconocible por su color rojo; Júpiter es también una estrella muy brillante. En cuanto a Saturno, es necesario recurrir a las efemérides porque es un planeta bastante poco brillante.



No olvido, por supuesto, la Luna, que es nuestro satélite, pero todos lo conocen bien y conocen la sucesión de sus fases.

Sucede que podemos observar cometas. Es un espectáculo maravilloso, pero es bastante raro y está bien documentado por todos los medios, por lo que no decimos más sobre él.

Para terminar con los objetos astronómicos visibles a simple vista, citemos estrellas fugaces u otros meteoros. Hay buenos momentos para observar las "lluvias de estrellas que caen" (las Perseidas, por ejemplo), pero de nuevo la mayoría de los medios dan indicaciones suficientes.

Finalmente, también hay objetos artificiales: aviones, satélites, etc. Estos objetos no se pueden confundirse con objetos astronómicos: primero, porque se mueven a una velocidad bastante alta; luego porque los aviones generalmente tienen luces rojas y parpadean (¡y hacen ruido!). Los satélites artificiales aparecen como una luz fija (están iluminados por el Sol) y cruzan el cielo visible con bastante rapidez.

En lo que sigue daremos algunos consejos para identificar las estrellas más famosas y algunas constelaciones.

1 ° / La Osa Mayor y la estrella Polar

Lo primero que debes hacer es girar hacia el norte. No necesitamos mucha precisión. En general, todos saben instintivamente dónde está el norte. Si no es el caso, será necesario usar una brújula. En la zona norte, encontramos fácilmente la constelación Osa Mayor.

 Es una constelación llamada "circumpolar", lo que significa que es visible todo el año. También se le conoce popularmente como "la olla" porque tiene la forma de este utensilio de cocina. Atención, dependiendo del tiempo puede tener diferentes posiciones (pero siempre la misma forma).



Situar La Osa Mayor tiene dos usos: por un lado, es un hito que siempre es visible; por otro lado (en el hemisferio norte) permite ubicar la estrella polar. La Estrella polar es una pequeña estrella brillante en la constelación de la Osa menor y pasaría desapercibida si no fuera una propiedad notable: es la única estrella en el cielo que tiene una posición fija. Por qué ? Porque está (casi) ubicado en el eje de rotación de la Tierra (el eje de los polos celestes) y, por lo tanto, no tiene rotación aparente. De hecho, todas las estrellas parecen girar alrededor de la estrella polar. Esto no es exactamente correcto porque la estrella polar no se confunde exactamente con el norte celestial. Pero la diferencia es mínima.



Para encontrar la estrella polar, debe extender el borde extremo de la "olla" unas cinco veces como se muestra en el siguiente diagrama:



Una vez que haya detectado la estrella polar, es casi seguro que la encontrará de nuevo más tarde porque, aunque no es muy luminosa, está relativamente aislada en el norte, lejos de otras estrellas brillantes. Es una referencia fija excelente cuando uno se encuentra un poco "perdido" en la observación del cielo. Además, como veremos a continuación, hay otra forma igualmente fácil de encontrarlo.

2 ° / Constelación Cassiopeia:

Cuando hemos visto la Osa Mayor y la Estrella Polar, podemos ver, al lado opuesta a la Osa Mayor, un W o en forma de M (dependiendo de la hora), compuesto de estrellas brillantes; la constelación de Cassiopeia. Dada su forma y el brillo de sus estrellas, ¡es casi imposible no verlo! Si dibujamos una línea imaginaria entre Cassiopeia y La Osa Mayor podemos identificar fácilmente la estrella polar. No es necesaria ninguna precisión porque, como hemos dicho, el Polar es la única estrella brillante en esta parte del cielo. Esta es otra forma de ubicar el eje de rotación del cielo.




3 ° / Constelación de Perseo

Si extendemos uno de los brazos interiores de la W de Casssiopée hacia el sureste, encontramos la constelación de Perseo, que tiene dos estrellas brillantes, Mirphak y Algol. Mitpkak es el más brillante, pero Algol es el más famoso porque es el prototipo de estrella con brillo variable (no siempre tiene el mismo brillo).


Es interesante conocer la posición de Perseo porque es de esta constelación que parece surgir la lluvia de estrellas fugaces llamadas "Perseidas" en agosto.

4 ° / La estrella Capella en la constelación del cochero

Estrella muy brillante que es un buen punto de referencia. Se encuentra extendiendo la "tapa" de la Oso Mayor en la dirección opuesta al "mango". Es la estrella más brillante de la región Polar. A simple vista, aparece como una estrella única, pero en realidad es un sistema estelar compuesto por dos pares de estrellas.

: https://saplimoges.fr/limage-du-mois-de-juillet-2017-la-constellation-du-cocher/


5 ° / La estrella Arcturus y la constelación Bouvier
Estamos volviendo temporalmente a la Osa mayor. La "cola" de esta "cacerola" parece dibujar un arco circular. Si ampliamos circularmente este arco, encontramos muy fácilmente una estrella muy brillante y anaranjada, llamada Arcturus. En la lista de las estrellas más brillantes del cielo, ocupa la tercera posición en el hemisferio norte (1.Solar, 2. Sirius, 3. Arcturus). El nombre Arcturus proviene del griego antiguo Ἀρκτοῦρος / Arktoûros que significa "el guardián de los osos" debido a su proximidad a la Osa Mayor y la Osa Menor. Es parte de una constelación (Bouvier), que tiene la forma de una cometa rudimentaria.

 http://astrosurf.com/toussaint/dossiers/lesetoiles/vieetmort/lesetoiles.htm


A la izquierda del Bouvier hay una pequeña constelación en forma de semicírculo: la Corona Boreal.


6 ° / La espiga de la Virgen

Si nos prolongamos más allá de Arcturus, el arco de la Osa Mayor observamos la estrella Spica de la constelación de la Virgen (también llamada "la espiga de la Virgen").

Pero cuidado: esta constelación no es circumpolar y solo es visible desde el final del invierno. Es una constelación llamada "zodiacal" que significa que es atravesada por el Sol entre el 16 de septiembre y el 30 de octubre. También es la constelación (el más grande del cielo visible) y en la que el Sol permanece un máximo de días.


7 ° / Orión: la reina de las noches de invierno

La constelación de Orión es notable y no requiere ninguna alineación particular para reconocerla. Tiene la forma de un gran reloj de arena que incluye, en su parte más angosta, tres estrellas brillantes (Los Magos de Orion). Más adelante veremos que esta alineación es valiosa para identificar otras estrellas.




Además de Los Magosi, las tres estrellas más brillantes de Orion son Rigel, Betelgueuse y Bellatrix.


  • El más brillante es Rigel; está ubicado en la parte inferior derecha de la constelación y su color es azulado. Es aproximadamente 78.9 veces más grande que el Sol, y es la sexta estrella más brillante en el cielo.
  • De un brillo aproximadamente comparable, Betelgeuse es de color rojizo y se encuentra en la parte superior izquierda de Orion. Es la novena estrella más brillante en el cielo. Rigel y Betelgeuse son de alguna manera los extremos de una gran diagonal del reloj de arena y es difícil (si no imposible) no notarlos.
  • Bellatrix es menos brillante y se encuentra en la esquina superior izquierda de Orion.
8 ° / Sirio

Sirio es la estrella más brillante en el cielo. Es fácil verla extendiendo al suelo las tres estrellas que constituyen Los Magos de Orion. Es una estrella que en nuestras latitudes europeas todavía es bastante baja en el horizonte. Por lo tanto, es posible, dependiendo de la topografía, la hora y la fecha que esté oculta. Pero cuando es visible, es imposible confundirlo con cualquier otra estrella debido a su magnífico brillo. En la antigüedad, Sirius siempre se ha asociado con mitos o ciertas prácticas agrícolas.


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9 ° / Las Pléyades

Las Pléyades son un grupo de estrellas reunidas en un espacio relativamente pequeño. A diferencia de las constelaciones, las estrellas de un grupo están unidas por atracción gravitacional, es decir, constituyen un sistema.

El cúmulo de Pléyades contiene aproximadamente 3000 estrellas, pero solo 9 de ellas son teóricamente visibles a simple vista. Teóricamente, de hecho, solo 5 de ellos son fácilmente distinguibles. Si tenemos buenos ojos, podemos ver 7. Ver 9 requiere excelentes condiciones de observación o el uso de binoculares.

La forma más fácil de detectar los pléiades es usar la alineación PAMS que describimos a continuación.




 10 ° / Alineación PAMS

PAMS son las iniciales de Pleiades, Aldebaran, Mages y Sirius. De hecho, estos objetos están aproximadamente alineados en el cielo invernal.

Si extendemos de izquierda a derecha una línea ficticia que pasa por Sirio y los Magos de Orión, encontramos una estrella brillante, Aldebarán, que pertenece a la constelación de Tauro. Es la decimotercera estrella más brillante en el cielo y la única estrella brillante a la derecha de los Magos de Orión.

Si continuamos esta línea imaginaria más allá de Aldebarán, encontramos el grupo de Pléyades.


 http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2008/04/astronews-net-28fev08.htm


11 ° / El triángulo de invierno

El triángulo de invierno es una figura en forma de triángulo equilátero. Sus cumbres están constituidas por dos estrellas que ya conocemos: Sirius y Betelgeuse, y un tercer Procyon.


https://www.socialbuzz.fr/10-des-plus-brillants-objets-dans-lespace-que-vous-pouvez-voir-a-loeil-nu/


12 ° / El cuadrado de Pegaso y la constelación de Andrómeda

Estos dos objetos están asociados porque la Constelación de Andrómeda constituye en cierto modo "la cola" del cuadrado de Pegaso y el conjunto se parece al Osa Mayor en tres veces más grande. El cuadrado de Pegaso puede reconocerse sin dificultad debido a su forma geométrica. Se encuentra a la derecha de Cassiopeia y las estrellas que forman los picos del cuadrado son las únicas estrellas brillantes.


 https://bellerophon69.skyrock.com/94605473-Je-suis-pres-de-la-Constellation-d-Andromede.html



La figura anterior indica la posición de la nebulosa M31, visible a simple vista, pero, como ya hemos señalado, es difícil de detectarla.