Ed Mc Bain est un auteur américain (1926-2005) surtout connu pour sa série de romans policiers de la saga du 87° District, une série de cinquante six romans publiés en neuf volumes par Omnibus. Il a écrit sous des pseudonymes diverses autres œuvres, en particulier le scénario du film "Les oiseaux" de Hitchcock.
L'action des romans du 87° district se déroule dans une ville imaginaire, Isola, dans laquelle il n'est pas difficile de reconnaître New York, ville natale de Ed McBain.
La perception des romans de cette saga est ambiguë. Disons qu'il y a des aspects négatifs et d'autres positifs.
Pour ce qui est du négatif : on sent bien que les 56 romans ont été écrits "à la chaîne", d'une manière un peu industrielle. Beaucoup de situations se répètent, il y a même parfois des confusions entre une situation déjà rencontrée et une autre. Pour des raisons certainement commerciales, le lecteur est aguiché par des descriptions disons assez "lestes" qui ne sont ni érotiques ni pornographiques mais qui décrivent une société obnubilée par le sexe. Même dérive vers des scènes morbides avec des descriptions inutilement détaillées. La fin est parfois abrupte, tout juste esquissée (voir le n°14 de la série : Le tueur à lunettes"). Enfin, d'un point de vue de la conduite de l'action, une multitude de personnages secondaires disparaissent aussi rapidement qu'ils sont apparus.
Mais il y a aussi de la littérature. Des pages d'une incontestable qualité, qui décrivent avec sensibilité et beaucoup de vraisemblance la grande ville New-York, la misère et l'humanité des habitants des bas-fonds, leur solitude, le racisme, le mépris pour les prostituées, l'homophobie, la violence toujours présente. Qui décrivent aussi, sans aucune complaisance, les doutes, les pulsions, les compromissions et parfois les incohérences ou l'humanité des policiers chargés de gérer ce cloaque. Beaucoup de philosophie aussi, et qui n'est pas de la pacotille car souvent elle renvoie à des interrogations qui ont été celles de penseurs reconnus.
Alors que retenir de tout cela ? Si l'on est intéressé ou intrigué par ce qui précède, il n'y a qu'une chose à faire : lire Ed McBain, lire au moins un de ses livres et le jeter à la poubelle ... ou en lire d'autres.
Pour un premier livre je conseille "Mourir pour mourir", Presses de la Cité.
La perception des romans de cette saga est ambiguë. Disons qu'il y a des aspects négatifs et d'autres positifs.
Pour ce qui est du négatif : on sent bien que les 56 romans ont été écrits "à la chaîne", d'une manière un peu industrielle. Beaucoup de situations se répètent, il y a même parfois des confusions entre une situation déjà rencontrée et une autre. Pour des raisons certainement commerciales, le lecteur est aguiché par des descriptions disons assez "lestes" qui ne sont ni érotiques ni pornographiques mais qui décrivent une société obnubilée par le sexe. Même dérive vers des scènes morbides avec des descriptions inutilement détaillées. La fin est parfois abrupte, tout juste esquissée (voir le n°14 de la série : Le tueur à lunettes"). Enfin, d'un point de vue de la conduite de l'action, une multitude de personnages secondaires disparaissent aussi rapidement qu'ils sont apparus.
Mais il y a aussi de la littérature. Des pages d'une incontestable qualité, qui décrivent avec sensibilité et beaucoup de vraisemblance la grande ville New-York, la misère et l'humanité des habitants des bas-fonds, leur solitude, le racisme, le mépris pour les prostituées, l'homophobie, la violence toujours présente. Qui décrivent aussi, sans aucune complaisance, les doutes, les pulsions, les compromissions et parfois les incohérences ou l'humanité des policiers chargés de gérer ce cloaque. Beaucoup de philosophie aussi, et qui n'est pas de la pacotille car souvent elle renvoie à des interrogations qui ont été celles de penseurs reconnus.
Alors que retenir de tout cela ? Si l'on est intéressé ou intrigué par ce qui précède, il n'y a qu'une chose à faire : lire Ed McBain, lire au moins un de ses livres et le jeter à la poubelle ... ou en lire d'autres.
Pour un premier livre je conseille "Mourir pour mourir", Presses de la Cité.
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