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dimanche 27 août 2017

LES BATAILLES D'HOPLITES DANS LA GRÈCE ANTIQUE

La source principale de cet article est le livre de Victor Davis Hanson, "Le modèle occidental de la guerre", ed. Texto, 2008. D'autres informatons sont issues du site web cité ici ainsi que du site suivant.

Je n'ai aucun goût particulier pour les stratégies et tactiques utilisées dans les affrontements armés et j'ai toujours eu beaucoup de réticence à accepter l'expression "l'art de la guerre", considérant qu'en la matière, ce ne sont ni des artisans, ni des artistes qui sont les protagonistes du combat. C'étaient, jadis, des hommes recrutés plus ou moins contre leur gré. Ce sont aujourd'hui des professionnels qui exercent un métier difficile et dangereux. Mais la guerre a été, depuis toujours, un moteur de l'histoire et il n'est pas inutile (il est même peut-être nécessaire si l'on veut comprendre certains aspects) de se pencher sur ce que furent les conflits de jadis, particulièrement lors de l'Antiquité, qui a été porteuse de certaines caractéristiques qui restent aujourd'hui modernes. 


À la fin du VIII° siècle av. J.C. apparut en Grèce un nouveau type de fantassin lourdement chargé d’armes et de protections : l’hoplite. Ce nom est sans doute (étymologie controversée) celui de l’énorme bouclier qu’il portait avec son bras gauche. Ce nouveau fantassin « lourd » a engendré un nouveau type de bataille : l’affrontement de phalanges. Les hoplites ne sont pas des soldats de métier. Ce sont en général des paysans sans grande formation militaire mais qui défendent hardiment leur bien le plus précieux, leurs terres, et ainsi donc leur liberté.

L'équipement de l'hoplite

La pièce principale de l’équipement est un bouclier rond, en bois, d’environ un mètre de diamètre ultérieurement recouvert d’une fine pellicule de bronze de peu d’efficacité réelle mais destinée vraisemblablement à éblouir ou effrayer l'adversaire. Le bouclier protège efficacement le flanc gauche des tirs de flèches et de javelots et permet de dévier le coup de lance de l’adversaire, voire à briser sa lance. Par contre le flanc droit (celui du bras qui porte la lance) n’a pour protection que le bouclier de l’hoplite situé à sa droite. Il en résulte une tendance générale à déformer les rangs vers la droite, chacun cherchant la protection de son voisin. Il en résulte également que la file d’hoplite la plus à droite ne bénéficiait d’aucune protection sur sa droite, ce qui a occasionné souvent des attaques de cavalerie sur ce flanc.
Les boucliers étaient toujours décorés.


Le bouclier était lourd et, dès qu’il le pouvait l’hoplite le faisait reposer sur son épaule gauche ou le posait à terre. Ce bouclier devait être relativement résistant puisqu’on a vu des phalanges, contrairement à la tactique courante, rester immobiles sous une pluie de projectiles (flèches et javelots) attendant que leur général estime propice le moment de l’affrontement. Mais son poids (ainsi que le poids de l’ensemble de l’équipement) ne pouvait être soutenu trop longtemps, surtout si les derniers mètres étaient effectués au pas de course comme c’était généralement le cas, pour des raisons tactiques (augmenter la force de l’impact lors du choc), ou psychologiques (la peur décuplait, dans les derniers instants, le désir d’en finir).


Extrait du livre de V.D. Hanson cité plus haut


Extrait du livre de V.D. Hanson cité plus haut

L’arme principale de l’hoplite était une lance d’environ 2 mètres mais présentant en fait, lorsqu’elle était tenue horizontalement, une longueur utile d’environ 1m30.  La lance présentait une astucieuse caractéristique : son extrémité offensive était bien entendu pourvue d’une pointe en fer ou en bronze, mais son extrémité arrière était également dotée d’une pointe en bronze qui permettait, lorsque la lance était brisée lors du choc entre les premiers rangs adversaire (cas sans doute très courant) de disposer d’ un recours offensif de secours et, pour les rangs arrières qui tenaient la lance verticalement, de la ficher commodément dans le sol. Cette particularité n'était pas sans inconvénient, puisque les rangs arrières de la phange hopliptique (cf. plus bas) devaient se protéger contre cette pointe arrière.


La lance des hoplites



Extrait du livre de V.D. Hanson cité plus haut


La lance n'était donc aucunement une arme de jet (ne pas confondre avec un javelot) mais était destinée à perforer les rangs adverses.

L'autre arme de l'hoplite, que l'on peut considérer comme une arme secondaire, était une épée de petite taille, portée dans un fourreau. Elle n'avait pas la redoutable efficacité des lourdes épées du Moyen Âge, mais servait essentiellement dans les combats au corps-à-corps, ou pour trancher la lance d'un ennemi.


Épée d'hoplite
L’équipement défensif (l’armure) était extrêmement lourd. Il comprenait :

Un casque en bronze qui protégeait toute la tête et une grande partie du cou, et descendant jusqu’à la clavicule. Ce casque était fort inconfortable : il gênait la vision et l’audition, était lourd (2 à 3 kilos), et provoquait de la chaleur autour des yeux, de la bouche, du nez et des oreilles.





Extrait du livre de V.D. Hanson cité plus haut


Le bas des jambes (mollets et tibias) étaient mal protégés par le bouclier. L’hoplite portait des jambarts en mince feuille de bronze, dont la plupart des spécialistes s’accordent à penser qu’ils n’étaient pas pourvus de lanières, et que c’est l’élasticité du bronze qui les maintenaient en place. Il est vraisemblable toutefois que lorsque l’hoplite était en mouvement, cette partie de l’armure (facile à porter car légère) devait provoquer des frottements désagréables et devait fréquemment être réajustée à sa place adéquate.

Jambarts de l'hoplite

Enfin, la cuirasse protégeait le torse. Elle était, avec le bouclier, l’équipement le plus lourd à porter. C’était un corset en forme de cloche constitué par deux feuilles de bronze (l’une derrière, l’autre devant) liées l'une à l'autre aux épaules.

Extrait du livre de V.D. Hanson cité plus haut
Cuirasse d'hoplite (vue de face et vue de dos)




La formation en phalange


La phalange hoplitique est une formation des troupes sur le champ de bataille composée en général de 8 rangs et d'un nombre de files variable (la largeur de la phalange, c'est-à-dire le nombre de files, dépendait de la topographie, du nombre de fantassins engagés et de la stratégie adoptée par le commandement). Les hoplites forment théoriquement une masse extrêmement compacte, chaque soldat étant étroitement lié à ses voisins. Chacun protège le flanc droit de son voisin de gauche avec son bouclier et son propre flanc droit est protégé par le bouclier de son voisin de droite.
Phalange grecque
Le nombre de rangs (8 en général) a pu varier afin d'accentuer la poussée. La phalage grecque est en effet une formation qui ne peut manoeuvrer que frontalement. Les trois premiers rangs sont initialement (lors de la confrontation) les seuls qui peuvent atteindre l'ennemi avec leur lance. Ils subissent le choc, au prix de lourdes pertes, et les rangs arrières exercent une forte poussée dans le but de permettre une percée dans les rangs adverses.

Tel est du moins le schéma théorique. En fait ce schéma ne peut fonctionner que si la phalange conserve une parfaite cohésion, et ce ne fut pas toujours le cas. D’abord, nous l’avons dit, car il existait une tendance naturelle, dans une rangée, à se déporter vers la droite. Et surtout car tout dépendait de l’issue du choc frontal entre les premières lignes. Les textes rapportent des cas de chaos, de débandade, de percée ennemie semant le désordre et l’effroi.

"Avant le combat, les deux armées se rangent face à face en terrain plat, les flancs couverts par de (rares) troupes légères et un peu de cavalerie qui n'interviendront vraiment qu'après la bataille. Il arrive souvent que le terrain soit choisi d'un commun accord entre les deux parties, à la fois pour des motifs tactiques, la phalange ayant besoin, pour manœuvrer sans rompre sa cohésion, d' un terrain sans obstacles. Les meilleures troupes forment l'aile droite. En cas de coalition, "la place d'honneur", la droite du dispositif, revient aux contingents de la cité sur le territoire de laquelle se déroule le combat, ses soldats, qui auront à fournir l'effort de rupture principal, étant considérés comme les plus motivés car se battant chez eux. De plus, la droite représente symboliquement, comme à Rome, le côté favorable. La profondeur des rangs varie suivant la cité, et les circonstances. A l'origine, la phalange combat sur huit rangs de profondeur. Les Spartiates préfèrent une formation de 12 rangs, alors que les Thébains recherchent plutôt l'effet de masse. A partir du IVème siècle, une profondeur de quatre rangs semble la norme à Athènes. La phalange présente alors un mur humain, chaque hoplite occupant un front d'un mètre, brandissant sa lance et se couvrant lui-même, ainsi que son voisin de gauche, de son hoplon. Une fois les rituels accomplis, la phalange, ou plutôt les deux phalanges ennemies se mettaient en marche. Il ne faut pas imaginer cette marche comme le défilé mécanique, glacial et rigide d'une troupe parfaitement huilée : il ne faut pas oublier qu'en dehors des Spartiates, les armées grecques étaient constituées d'amateurs. Tous les contingents ne se mettaient en route simultanément, à la même vitesse, et dans la même direction : n'ayant pas perçu clairement, voire pas du tout le signal de l'avance, certaines unités partaient en retard, quand elles avaient vu leurs voisines se mettre en branle ; d'autres, animées par un excès de fougue, se lançaient à l'assaut trop tôt. On se dirigeait à l'estime, le but étant d'enfoncer les rangs de ceux d'en face, et non de manœuvrer. Les rangs, composés d'hommes de classes d'âges différentes (de 20 à 60 ans), de capacités physiques disparates et d'états de santé divers, ondulaient. Des brèches inquiétantes commençaient à se former dans le dispositif dès le début de la progression. Ce problème était aggravé si le front était trop long (il atteignait parfois 1.500 mètres) ou si l'armée était formée de contingents appartenant à différentes cités, dont les généraux n'étaient pas forcément d'accord, et/ou dont les mœurs militaires n'étaient pas toujours compatibles : les Argiens passaient pour des spécialistes des attaques frénétiques. De plus une fois le désordre installé, il était extrêmement difficile de le réduire. Pire, il avait plutôt tendance à s'aggraver. En effet, le bruit du piétinement des hommes, des chocs et froissements des armes et armures, le péan ( chant de guerre ) repris en chœur, les bavardages, cris et interjections des soldats couvraient tout autre son et rendaient quasi inaudibles les ordres des officiers. Quant aux signaux visuels, ils n'étaient pas beaucoup plus perceptibles : aux effets du nuage de poussière soulevé par le pas des hommes, il faut ajouter le peu de visibilité permis par un casque qui couvrait toute la tête et ne comportait que deux fentes pour les yeux. Autrement dit, l'avance d'une phalange tenait plus de la ruée d'une bande armée, quoique les spartiates fussent à part une nouvelle fois du fait de leur mode de vie entièrement tourné vers la pratique de la guerre."
Source



Mais avant même le début de l’affrontement, lorsque les phalanges sont face à face, la terreur peut saisir l’une des deux armées à la simple vue de l’ennemi et à la pensée du sort possible qui l’attend. Il faut garde présent à l’esprit que les hoplites n’étaient pas des soldats professionnels aguerris (pour la plupart) et que la peur était toujours présente. Elle pouvait, dans certains cas galvaniser le moral des troupes, mais aussi, a contrario, les démoraliser jusqu’à la panique.


Extrait du livre de V.D. Hanson cité plus haut
Le choc



Après plusieurs minutes (ou parfois quelques heures) d’attente les deux phalanges s’avancent l’une vers l’autre. D’abord au pas, pour ménager leurs forces, puis en courant. Le choc est effroyable et, selon les témoins, s’accompagne d’un bruit assourdissant et d’un nuage de poussière. Bien souvent c’est ce premier choc qui détermine l’issue du combat. Soit parce que les premières lignes adverses sont enfoncées, soit parce que les lignes arrières, pressentant une issue défavorable se débandent et fuient. Quoi qu’il en soit le commandement ne peut plus donner d’ordres (car il serait impossible aux hoplites de les entendre) et n’ont plus une vision correcte de la situation en raison de la poussière et de la confusion générale. Sans doute se contentaient-ils de tenter de coordonner des actions annexes : charges de cavalerie sur les flancs, tirs de flèches ou javelots, etc.

En fait les historiens de l’Antiquité, qui bien souvent ont été acteurs ou témoins des mêlées d’hoplites, donnent des détails sur les préparatifs du combat, les dispositions prises et le premier choc. Par contre on sait peu de choses sur la façon dont se termine l’affrontement. Le vainqueur poursuit-il l’adversaire en fuite ? Cherche-t-il l’anéantissement physique en s’acharnant sur les blessés et les fuyards ? Certains commentateurs modernes estiment que l’évidence de la victoire était suffisante et qu’il n’était pas dans la tradition grecque de chercher à tout prix à anéantir physiquement l’ennemi ? 


Extrait du livre de V.D. Hanson cité plus haut



"Mais par où la phalange cédait-elle d'abord? Par l'arrière! Car si les hommes des premiers rangs étaient refoulés par la poussée adverse, ils butaient inévitablement sur leurs camarades qui les poussaient dans le dos. Ils n'avaient que deux  alternatives : soit continuer à combattre jusqu'à la victoire ou la mort, soit tenter de se frayer un chemin à travers les rangs arrière, mouvement rétrograde très difficile sinon impossible si ceux-ci gardaient leur cohésion et leur volonté d'avancer. Par contre, si, parmi les rangs postérieurs, des hoplites percevaient ou croyaient sentir que l'affaire était mal engagée, la panique engendrée par les premiers rangs avait des chances de se propager vers l'arrière. D'autre part, les hommes de ces rangs avaient, bien plus que ceux de l'avant, l'occasion d'observer ce qui se passait sur les côtés et les arrières de leur file ou de leur unité, de voir les éventuelles percées ou mouvements tournants effectués par l'adversaire, de s'en alarmer et de commencer à penser à leur survie personnelle. C'étaient donc les hoplites qui composaient les rangs postérieurs de la phalange qui donnaient le signal de la fuite. Et tour à tour, chaque homme dans la file, sentant d'abord que la poussée dans son dos avait cessé, puisqu'il n'y avait plus personne derrière lui, abandonnait son poste. Il est facile d'imaginer qu'une fois amorcée, même dans un secteur réduit de la formation, cette dissolution devait être très rapide, chacun n'ayant que quelques secondes pour décider de continuer à combattre ou de fuir. Le recul local se transformait ensuite en effondrement à grande échelle, des pans entier de la phalange cédant tour à tour. Cette déroute par l'arrière explique pourquoi l'on plaçait des hoplites expérimentés dans les deux ou trois derniers rangs et pourquoi la dernière ligne de l'armée spartiate était vraisemblablement composée de sous-officiers Par contre, si la phalange vaincue n'avait pas été désintégrée, elle pouvait effectuer une retraite en bon ordre, marchant à reculons et laissant une arrière-garde pour tenir l'ennemi à distance pendant qu'elle reformait ses rangs. Les Spartiates, comme toujours, savaient garder leur cohésion. Mais le plus souvent, la phalange se dissolvait : dans la plupart des cités, même s'ils avaient déjà une certaine expérience de la guerre, les hoplites étaient des amateurs qui n'avaient pas le sang-froid et l'entrainement de professionnels.
Après la bataille
Bien sur, une fois l'armée victorieuse restée maitre du terrain de la bataille (c’est ainsi que se déterminait le vainqueur d'un combat entre phalanges), on peut se demander de quoi avait l'air le champ de bataille après le combat? Là où s'était déroulé le choc initial et le combat le plus intense et sauvage, les corps étaient entassés sur deux ou trois couches, car c'était dans cet espace étroit, long d'un à trois kilomètres, que chacune des deux phalanges s'était efforcée de repousser l'autre. 

"L'on pouvait voir, à l'endroit où ils étaient tombés les uns sur les autres, la terre rougie par le sang, des cadavres d'amis et d'ennemis gisant pêle-mêle, des boucliers écrasés, des lances brisées, des épées sans leur fourreau, les unes à terre, d'autres enfoncées dans les corps, d'autres que des mains tenaient encore." 
(Xénophon, Agésilas, II, 14-15)


"A partir de cette ligne, le champ de bataille offrait un spectacle très contrasté : du côté du vainqueur, peu ou presque pas de cadavres, ceux d'hommes qui avaient été frappés par des projectiles ou un coup ami, ou qui avaient été assez maladroits pour tomber et se faire écraser par la marche en avant de leurs camarades. Par contre, le côté vaincu était jonché des corps des hoplites qui avaient été tués, très souvent par derrière, lors de leur fuite, et qui gisaient face contre terre. Plus loin, les cadavres disséminés de ceux qui, étant parvenus à s'éloigner de la zone de combat principale, avaient été rattrapés par l'infanterie légère ou la cavalerie ennemie. Les morts étaient ainsi répartis sur une zone pouvant s'étendre de plusieurs centaines de mètres à deux ou trois kilomètres. Vient ensuite la collecte des morts, tâche peu ragoutante. Les blessés n'ont pas un sort énormément plus enviable, la médecine grecque ne comprenant pas le mécanisme de l'infection. Il est ensuite de coutume pour l'armée victorieuse de commémorer cette victoire, et ainsi d'honorer ses morts en érigeant une stèle sur le site de la bataille. Ainsi sur le site de la bataille de Platée fut érigée en -480 une stèle commémorant la victoire sur les Perses durant la seconde Guerre médique."
Source



Conclusion

Même au moment de son apogée, la phalange hoplitique portait en elle les germes de sa disparition. Il s’agissait d’une formation extrêmement rigide, incapable de mouvements rapides et imprévus et sans liaison constante et efficace avec le commandement. Si ce type de combat a perduré pendant des siècles, c’est, me semble-t-il, pour deux raisons :


  • La première est que la guerre, dans la Grèce antique, obéissait à des règles très strictes conformes à ce que nous avons décrit plus haut : pas d’embuscades, de stratagèmes ou autres subterfuges. La tactique des deux cas était « en gros » prévisible et ce qui importait, grâce à ses règles tacitement admises par les deux camps, était d’obtenir la victoire.
  • La seconde est que le but recherché était une victoire totale et définitive, fusse au prix d’une violence inouïe de courte durée.
  • C’est je crois ce deuxième point que, sur le plan militaire, la Grèce antique a légué au monde moderne. Napoléon (sauf en Espagne) recherchera toujours (et obtiendra souvent) cet avantage décisif par le choc de deux armées en formation (mais bien entendu avec les changements décisifs apportés par l’artillerie). Il en sera de même pendant la première guerre mondiale ou, plus tard lors de la guerre entre l’Irak et l’Iran.

Les exceptions modernes concernent les guerres de guérilla du XXIème et XXIème siècle et les revers essuyés par des armées extrêmement puissantes qui n’ont pu déployer leur potentiel face à un ennemi qui esquive habilement l’affrontement direct et le terrorisme.

La suite est malheureusement prévisible : l’accroissement des tensions et la surabondance des armements conduiront vraisemblablement à moyen ou court terme à l’emploi de l’arme nucléaire, c’est-à-dire à la fin de l’humanité douée de raison.






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