Pour débuter cet article je veux mettre les choses au clair, en pesant mes mots : le film de Jean-Pierre Melville " Léon Morin, prêtre" est certainement un des meilleurs films que j'ai eu l'occasion de voir. Je sais que c'est une adaptation fidèle du roman éponyme de Béatrix Beck (Prix Goncourt 1959), que je n'ai pas lu, et qu'une partie des qualités du film doit probablement être attribuée à la qualité du roman. Mais dans le roman il n'y a ni Belmondo, ni Emmanuelle Riva, ni Melville !
Source : image du film |
Il va falloir s'habituer à admettre que Belmondo est un grand acteur. Il est vrai qu'il s'est gaspillé dans des films médiocres, comme "L'homme de Rio", pour n'en citer qu'un (la liste est longue !), et que son "personnage-type" est plus celui d'un aventurier ou d'un gangster que d'un prêtre. Dans le film de Melville il est parfait dans le rôle de Léon Morin: un jeu toujours surprenant, crédible sans aucun artifice.
Et puis, il y a Emmanuelle Riva dans le rôle de Barny. Elle est ... magnifique ! Éclatante de fraîcheur, de spontanéité, séduisante, touchante.
Enfin il y a Melville qui a construit son film (en N&B) autour de scènes courtes et de dialogues à la fois très concis et profonds.
Le film a reçu un accueil mitigé lors de sa sortie en 1969. Les critiques positives ont salué la performance des acteurs et du metteur en scène ; celles qui ont été négatives ont fustigé la primauté des dialogues et, en quelque sorte, le manque d'action. Et il est exact que dans le contexte qui est celui du film (la Résistance et la fin de la deuxième guerre mondiale) il y aurait eu prétexte à insérer des scènes de combats, d'arrestations etc. Mais ça n'aurait pas été le même film !
En outre, il y a peut-être eu une méprise sur le sens du film. Il ne s'agit pas de l'histoire d'une femme qui devient amoureuse d'un prêtre, mais de l'histoire d'une femme qui devient (ou qui se rend compte qu'elle est) amoureuse de l'Amour. Car l'amour charnel, qui ne sera évidemment pas consommé, n'est (ou plutôt n'aurait été s'il avait été possible) qu'une passerelle vers "quelque chose" de beaucoup plus universel.
À voir ou à revoir.
Et puis, il y a Emmanuelle Riva dans le rôle de Barny. Elle est ... magnifique ! Éclatante de fraîcheur, de spontanéité, séduisante, touchante.
Enfin il y a Melville qui a construit son film (en N&B) autour de scènes courtes et de dialogues à la fois très concis et profonds.
Le film a reçu un accueil mitigé lors de sa sortie en 1969. Les critiques positives ont salué la performance des acteurs et du metteur en scène ; celles qui ont été négatives ont fustigé la primauté des dialogues et, en quelque sorte, le manque d'action. Et il est exact que dans le contexte qui est celui du film (la Résistance et la fin de la deuxième guerre mondiale) il y aurait eu prétexte à insérer des scènes de combats, d'arrestations etc. Mais ça n'aurait pas été le même film !
En outre, il y a peut-être eu une méprise sur le sens du film. Il ne s'agit pas de l'histoire d'une femme qui devient amoureuse d'un prêtre, mais de l'histoire d'une femme qui devient (ou qui se rend compte qu'elle est) amoureuse de l'Amour. Car l'amour charnel, qui ne sera évidemment pas consommé, n'est (ou plutôt n'aurait été s'il avait été possible) qu'une passerelle vers "quelque chose" de beaucoup plus universel.
À voir ou à revoir.
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