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vendredi 27 mars 2015

VOL DE DROGUE AU QUAI DES ORFÈVRES (FEUILLETON EN x ÉPISODES) - ÉPISODE 6 : DES RÉVÉLATIONS SUR JONATHAN GUYOT

Jonathan Guyot, que je désignais auparavant par J.G. mais dont le nom est maintenant public, est le principal suspect dans l'afffaire du vol de cocaïne au siège de la PJ parisienne (cf. les articles précédents sur le même thème). Des révélations sur sa personnalité viennent d'être faites par un autre policier inculpé, Patrick B.



Source de l'illustration

Jonathan Guyot était trés bien noté par sa hiérarchie et semblait être un policier modèle. Pourtant on vient de révéler, après les aveux d'un autre policier inculpé Patrick B., qu'il se livrait à du trafic de drogue grâce, sans doute, à de prélèvements sur des saisies.

Je reproduit ci-dessous l'article du Point qui traite de cette information dans son édition du 22 mars 2015 :

Patrick B., 31 ans, policier au sein de la brigade de nuit du commissariat du XIXe siècle, a ainsi révélé fin janvier aux juges d'instruction, d'après les informations du Parisien, que Jonathan Guyot l'avait contacté en avril 2014 pour lui demander de "vendre de la drogue" pour son compte.
"Nous n'étions que tous les deux, il m'a fait comprendre qu'il cherchait des sorties, donc des moyens de sortir de la came, il n'a pas précisé les produits ni les quantités", indique Patrick B. "Je me suis demandé ce qu'il se passait, à quoi il jouait. Mais, pour moi, il était aux stups et il voulait se faire de l'argent", poursuit le policier.
Une opération "tranquille et sans risque"Mais Patrick B. ne s'arrête pas là et entre dans les détails, permettant aux enquêteurs de faire le lien avec un second vol jusqu'alors non élucidé. "Jonathan m'a dit qu'il avait environ un demi-kilo d'herbe de cannabis et environ un kilo de résine de cannabis à faire partir. J'espérais la moitié des gains, mais rien n'a été évoqué. Évidemment, il m'avait bien dit que je toucherais quelque chose", explique encore le policier.
Ce dernier, qui s'inquiète alors des conséquences éventuelles, demande à Jonathan Guyot s'ils ne risquent pas de se faire attraper. "Il m'a dit que c'était tranquille et sans risque. Qu'il n'y avait qu'un peu de matière", raconte Patrick B. Le policier précise que Jonathan Guyot ne lui a pas dit d'où provenait la drogue, mais qu'il se doutait qu'il l'avait obtenue par son travail.
"En termes d'échantillon, il m'a filé une belle barrette de 10-12 g", poursuit le policier, qui avoue avoir "essayé de trouver des clients" via ses indicateurs. Mais Patrick B. se ravise ensuite : "Il m'a fallu environ une semaine pour me rendre compte que c'était un très mauvais plan de jouer à ça. C'était très risqué, je suis quand même fonctionnaire de police. Je lui ai dit que c'était mort. Après cela, il ne m'a plus jamais sollicité."
Un second vol ?Or, à partir des déclarations de Patrick B., mis en examen avant d'être placé sous contrôle judiciaire, les enquêteurs comprennent que la drogue que voulait écouler Jonathan Guyot correspond sans doute à un vol commis entre le 21 mars et le 17 avril 2014 au sein de la brigade des stupéfiants. C'étaient alors 130 grammes de cocaïne, 1,2 kg de résine de cannabis et 1 200 euros en liquide, saisis lors d'une affaire, qui s'étaient volatilisés.
"Maintenant, je fais le rapport entre ce vol et la proposition de Jonathan, entre les quantités et les dates, tout porte à croire que ça correspond", reconnaît Patrick B. De son côté, Jonathan Guyot semble avoir repris à son compte l'adage voulant que la meilleure défense, ce soit l'attaque. Lors de ses auditions, l'ex-policier, qui nie toujours le vol de 52 kilos de cocaïne qui lui est reproché, a "chargé" plusieurs de ses anciens collègues de la brigade des stupéfiants, assurant qu'ils "voulaient le piéger".

À SUIVRE ... 

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