Qu'est-ce que le vent ? Quels sont ses causes ? Cet article fournit quelques indications.
Pour qu'il n'y ait pas de vent sur la terre, il faudrait deux circonstances totalement utopiques : que la terre ne tourne pas sur elle-même et que la température soit uniforme sur la surface du globe ! Puisqu'aucune de des deux conditions n'est satisfaite, il y a toujours du vent quelque part et, en un lieu donné, il y a toujours du vent, même s'il est parfois imperceptible.
Fondamentalement, le vent résulte de la différence de température entre les pôles et l'équateur, laquelle provoque des différences de pression atmosphérique mettant en mouvement des masses d'air.
Plus précisément : l'air froid descend et augmente la pression atmosphérique ; l'air chaud, plus léger, monte et la diminue. Mais lorsque ces masses chaudes et froides sont proches, la masse d'air en haute pression a naturellement tendance à se déplacer vers sa voisine en basse pression. C'est le phénomène de courant d'air que l'on constate quand on ouvre une porte séparant un endroit froid d'un endroit chaud.
Malheureusement les choses ne sont pas aussi simples. Si la terre ne tournait pas sur elle même l'air chaud se dirigerait directement vers l'air froid. Mais elle tourne ! Et sa rotation provoque ce que l'on appelle la force de Coriolis qui tend à dévier le vent dans le sens contraire aux aiguilles de la montre dans l'hémisphère nord et dans le sens des aiguilles de la montre dans l'hémisphère sud. Si les masses d'air concernées sont très proches l'influence de la force de Coriolis devient négligeable.
Complication supplémentaire : des particularités locales modifient la répartition des températures, donc des pressions. Par exemple la présence d'une mer ou d'un océan : le jour, la terre se réchauffe plus vite que la mer. L'air chaud s'élève de la terre et de l'air froid, situé au-dessus de l'eau, se déplace vers la terre pour le remplacer. C'est la brise de mer. Inversement, la nuit, la terre perdant sa chaleur plus rapidement que l'eau, le vent se déplace donc de la terre vers la mer: c'est la brise de terre. Un phénomène analogue se produit à proximité des montagnes.
Il résulte de tous ces facteurs que la prévision du vent en un lieu donné est une donnée difficile à calculer (mais que les météorologues maîtrisent). Une précision à ce sujet : lorsqu'on parle, par exemple, d'un vent du nord il s'agit d'un vent qui vient du nord et non pas d'un vent qui va vers le nord. Il existe à ce sujet des incompréhensions qui résultent certainement du fait qu'une girouette indique d'où vient le vent (à cause de sa forme asymétrique) et une manche à air (comme celles que l'on voit sur les aérodromes ou au bord des autoroutes) indiquent "où va" le vent.
Si on observe la girouette qui figure ci-dessus, on constate que la partie arrière du coq et l'empannage de la flèchee ont une surface supérieure aux parties "avant". Ceci explique que la pointe de la flèche se tourne vers la direction d'où vient le vent. Ceux qui ont fait du dériveur savent qu'on peut maintenir un dériveur dans le lit du vent avec un doigt. En effet, le corps semi-immergé offre beaucoup moins de surface au vent que le bateau.
Notons enfin que la manche à air a une autre utilité : elle donne une indication sur la vitesse du vent en fonction de son inclinaison par rapport au sol.
Il existe pourtant des zones où la direction des vents est à peu près constante.
Une de ces zones doit être signalée car elle a eu un grand intérêt économique au temps de la marine à voile : la zone des alizés. Dans cette zone, comprise entre l'équateur et le 30ième parallèle les vents sont permanents et réguliers (entre 20 et 30 km/h). Ils soufflent du du nord-est vers le sud-ouest dans l'hémisphère nord et du sud-ouest vers le nord-ouest dans l'hémisphère sud. Pour les voiliers en route vers les Amériques, ils constituaient en quelque sorte "une autoroute", au point qu'à une certaine époque leur localisation était un secret d'état.
Il résulte de tous ces facteurs que la prévision du vent en un lieu donné est une donnée difficile à calculer (mais que les météorologues maîtrisent). Une précision à ce sujet : lorsqu'on parle, par exemple, d'un vent du nord il s'agit d'un vent qui vient du nord et non pas d'un vent qui va vers le nord. Il existe à ce sujet des incompréhensions qui résultent certainement du fait qu'une girouette indique d'où vient le vent (à cause de sa forme asymétrique) et une manche à air (comme celles que l'on voit sur les aérodromes ou au bord des autoroutes) indiquent "où va" le vent.
Girouette |
Notons enfin que la manche à air a une autre utilité : elle donne une indication sur la vitesse du vent en fonction de son inclinaison par rapport au sol.
Manche à air |
Il existe pourtant des zones où la direction des vents est à peu près constante.
Vents dominants |
Une de ces zones doit être signalée car elle a eu un grand intérêt économique au temps de la marine à voile : la zone des alizés. Dans cette zone, comprise entre l'équateur et le 30ième parallèle les vents sont permanents et réguliers (entre 20 et 30 km/h). Ils soufflent du du nord-est vers le sud-ouest dans l'hémisphère nord et du sud-ouest vers le nord-ouest dans l'hémisphère sud. Pour les voiliers en route vers les Amériques, ils constituaient en quelque sorte "une autoroute", au point qu'à une certaine époque leur localisation était un secret d'état.
Quelques noms de vents
• Aquilons : vents mauvais du nord annonciateurs de tempête ;
• Bise , bîhe (patois vosgien) : vent du Nord en pays de Savoie, Suisse, en Lorraine et Alsace plus nord-est.
• Levant : vent d'est très humide soufflant en Provence, sur la Côte d'Azur, dans le Roussillon (levant) et en Corse (levante) ;
• Marin : vent de sud chaud et humide soufflant de la mer Méditerranée vers la Provence et le Languedoc ;
• Mistral : vent du nord ou nord-ouest, soufflant violemment, en toutes saisons, dans la vallée du Rhône, en Provence et aux Îles Baléares ;
• Noroît : vent du nord-ouest ;
• Tramontane : vent froid du nord-ouest et du nord qui souffle en Languedoc et dans le Roussillon ;
• Traverse : vent d'ouest ou de nord-ouest soufflant du Jura au sud du Massif central ;
• Vent d'autan : vent de sud-est allant de mer Méditerranée vers le Lot-et-Garonne ;
• Vent du Midi : vent du sud doux et sec provenant de la mer Méditerranée et soufflant dans le Nord du Massif central, il annonce l'arrivée d'une perturbation, il est dit que lorsque ce dernier cesse de souffler, la pluie est en chemin ;
• Zéphyr : vent d'ouest doux et chaud.
Merci pour ces précisions, fort intéressantes. Une chose m'interpelle toutefois. Lorsque j'ouvre deux fenêtres chez moi, il y a systématiquement un courant d'air. Or il me semble que l'air qui entre dans mon salon est à la même température que la masse d'air qui arrive dans ma salle de bains. À vous suivre il ne devrait pas y avoir de courant d'air, à moins que j'ai mal compris quelque chose ?
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe ne comprends pas très bien. Vos deux fenêtres donnent sur l'extérieur ?
Bien sûr... mais elle ne sont pas dans la même pièce...
RépondreSupprimerVous dites : "C'est le phénomène de courant d'air que l'on constate quand on ouvre une porte séparant un endroit froid d'un endroit chaud."
Mais je constate le même phénomène en ouvrant des fenêtres dans des endroits à même température. Cela dit je crois que je viens de comprendre, le courant d'air est créé par la différence de température entre la pièce et l'extérieur, et pas entre les deux entrées d'air. Mais alors, pourquoi faut-il ouvrir deux fenêtres pour qu'il y ait un courant d'air ??? Le mystère reste entier !
Il est vraisemblable que les deux fenêtres ne sont pas situées sur lea même façade, donc qu'elles sont à des températures différentes. Par exemple, l'une peut-être ensoleillée et l'autre non. Si il y a différence de température de l'air entre les deux façades, il ya aussi différence de pression, donc circulation d'air, non pas entre l'extérieur et l'intérieur de la maison, mais entre les deux façades. Pour le vérifier, ouvrez les deux fenêtres un jour froid sans soleil. Les deux façades seront à la même température et il n'y aura pas de courant d'air. Si vous ouvrez une seule fenêtre, il ne peut pas y avoir circulation d'air. Le courant d'air suppose une entrée et une sortie versune source froide. je ne suis pas un spécialiste de thermodynamique, mais je pense que cette explication est plausible.
RépondreSupprimerIl est vraisemblable que les deux fenêtres ne sont pas situées sur lea même façade, donc qu'elles sont à des températures différentes. Par exemple, l'une peut-être ensoleillée et l'autre non. Si il y a différence de température de l'air entre les deux façades, il ya aussi différence de pression, donc circulation d'air, non pas entre l'extérieur et l'intérieur de la maison, mais entre les deux façades. Pour le vérifier, ouvrez les deux fenêtres un jour froid sans soleil. Les deux façades seront à la même température et il n'y aura pas de courant d'air. Si vous ouvrez une seule fenêtre, il ne peut pas y avoir circulation d'air. Le courant d'air suppose une entrée et une sortie versune source froide. je ne suis pas un spécialiste de thermodynamique, mais je pense que cette explication est plausible.
RépondreSupprimerMerci, j'essaierai un jour froid et sans soleil, ces conditions sont souvent réunies à Paris, où je réside.
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